dimanche 30 septembre 2012

Yellowstone et Grand Teton

 
Nous sommes entres au Yellowstone. Nous avons parcourus quelques courtes distances a velo chaque jour pour profiter un maximum des couleurs de l'automne dans ce magnifique parc. Nous avons vu des beaux animaux, des geysers, des lacs qui paraissaient bien bien chauds, des bains de boue multicolores, etc. Nous nous sommes baignes dans une riviere d'eau chaude et froide melangee qui faisait des droles d'effet. Nous avons mange grace a la rencontre de deux americaines, Leah et Sarah, qui ont cuisine quelques jours pour nous, car nous n'avions pas grand chose dans notre garde-manger. J'ai prete mon velo a Leah et je me suis transforme en passager dans la voiture de Sarah sur 18 kilometres, un lacher prise pas evident pour un heros de ma sorte qui pensait traverser les USA a velo. Nous avons campe, pedale, mange, dormi, comme d'hab quoi. Voila quelques aventures bien simples, mais ce qui reste en plus de ces beaux paysages et de ces rencontres, c'est surtout des bons moments passes ensemble, Fabrice et moi.
 
Puis, nous avons quitte le Yellowstone pour entrer directement dans le Grand Teton national parc... quel nom. Un magnifique canyon et des couleurs d'automne trop belles. De nombreux arbres etaient jaunes et rouges. Ce parc national est constitue d'une chaine de montagne que nous avons heureusement longee a velo... pas de cols importants a passer. A la fin de cette chaine montagneuse, nous avons pris un telepherique et avons fait une petite marche au sommet de je ne sais quel montagne, dont le sommet doit approximativement approcher les 3200 metres. Nous avons pose le retardateur pour prendre la photo. Nous avons couru sur cette arrete, comme des deglingues. L'essentiel n'est pas vraiment la photo, mais surtout elle temoigne d'une belle entente reciproque ces temps qui nous a manque parfois depuis le debut du voyage. Je dedie cette photo a mon pote Fabrice. Carpe Diem.
 
Fabrice a mis des photos sur un nouveau site >
Moi, j'ai mis quelques photos sur Facebook.
 
Bises a vous tous, loin de nous.

samedi 15 septembre 2012

Une journee comme une autre

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6h30 du matin, mon natel sonne la Diane. Je me reveille tot, trop tot pour avoir dormi dans un lit bien confortable dans un motel d-une grande ville. Fabrice reste un peu dans son lit avant de se lever tel un zombie pour prendre sa quotidienne douche matinale (quand les conditions le permettent) qui le reveille. Moi, je suis excite a l-idee de prendre un bus, car nous prenons un bus ce matin-la puisque mon velo a l-axe du pedalier casse. Pas vraiment d-autres choix que celui de lacher prise, d-accepter que nous ne serons pas des heros qui auront traverse tous les Etats Unis a velo. Quelle tristesse, moi qui revait d'etre un heros... c-est foutu.
 
Vers les 7h15, nous pedalons dans cette grande ville. Il fait un froid de canard, je suis avec mes sandales et je passe vite des chaussettes pour ne pas geler mes orteils. Nous achetons quelques fruits, pain et un chocolat Nesquik pour moi dans un grand supermarche. Nous allons attendre le bus. A son arrivee, nous mettons les velos a l-avant du bus et les lourds bagages a l-arriere. Une bonne heure et demi de discussion en francais, seul avec Fab sur la vie. Moment sympa.
 
Aux alentours des 9h30, nous arrivons a destination... le magasin de velo d-une tres grande ville polluee et bruyante. Avec bonheur, le mecano a qui j-explique (en anglais s-il vous plait) les problemes importants de mon velo, est disponible et tente de reparer mon velo sur le champ. Il sort les grands outils, dont une barre en acier. Entre temps, Fabrice gonfle les pneus de son velo, nettoie la chaine a la brosse a dent, va s-acheter un nouveau t-shirt et casquette de frime. Mon telephone sonne a nouveau. Est-ce de nouveau le reveil que je n-ai pas eteind ? Non, mes parents. Nous discutons un long moment alors que je tente d-aider le mecano qui repare a grands coups de marteau mon velo. Il doit etre approximativement 11 heures, je ne me preoccupe plus du temps qui passe et nos velos brillent de nouveaute. Alors, nous roulons un moment dans la ville en direction du centre.
 
 
Il doit etre midi passe, car nous avons faim, mais je ne m-occupe plus de regarder l-heure. Nous allons manger mexicain. Je m'etonne de m-entendre parler en espagnol au serveur pour demander ou sont les toilettes. Apres un repas copieux, nous reprenons la route, tournons dans la ville, allons prendre des infos au "Visitor info" mais malgre toutes ces infos, nous ne savons pas quoi faire. Faire des choix, renoncer, faire des concessions, discuter, negocier est le quotidien de notre voyage. Nous decidons de quitter cette grande ville poluee, en vain. Nous nous perdons dans la ville. "Ici, je te dis." "Mais non, c-est par dessus le pont qu-il faut aller." "Pas du tout..." Nous demandons notre chemin et mettons un temps fou a trouver la route, malgre le fait d-avoir une carte.

Nous trouvons apres de longs essais, meme sur la "Highway", notre chemin, qui est plutot une grande route nationale et pedalons de nombreuses dizaines de minutes face au vent. C-est chiant le vent de face. Pedale, pedale et pedale. Le soleil qui descend a l-horizon nous indique bientot qu-il va falloir trouver un endroit pour dormir. Nous avons juste ce qu-il faut comme nourriture... des pates chinoises, du bouillon, peut etre quelques bouts de pains pour le dejeuner du lendemain avec du miel, peut etre un ou deux fruits a partager pour le dessert de ce soir, mais c-est pas le brunch du dimanche matin. Les bruits des camions et autres vehicules, du train double locomotives et dizaines de wagon, de l-ambiance sortie de ville degeux n-est pas tres agreable. Aussi, lorsque nous voyons une pancarte type "Camping-lake", nous nous y dirigeons. Y-en a marre de pedaler, car la journee a ete longue et fatiguante. Plus que 5 miles et nous arrivons au camping. Plus que 100 metres... lorsque le pneu de Fab se degonfle pour la xieme fois. Il repare sa chambre a air et nous decidons que je parte en eclaireur. Je vais voir le camping, dit "Bay-Ressort". On s-imagine alors un lieu idylique.


Arrive a l-office, je toque a la porte de la maison. Un vieux con m-accueille en ne pensant qu-a une chose... "20 dollars". J-essaie d-entamer une conversation. Lui, ce qu-il veut, assis dans son fauteuil devant sa television, c-est "20 dollars". Je paie, me tire, monte la tente, prepare le fameux et delicieux repas du soir alors que Fabrice arrive. Le soleil se couche, il doit etre 19h00 ou 19h30 ou 20h00. On s-en fout, il n-y a plus de soleil, juste un peu de lumiere pour manger.

Le lac devant nous est obstrue par des vieilles caravanes pourries, des maisons en bois deguelinguees et notre lieu de vie est sous des arbres et sur un sol poussiereux et plein de terre volatile... degeux ce "Ressort". Un vieux bourre joue le role de flic pour nous controler... "You need to pay, it's a ressort here". Je ne lui parle pas, avec dedain, peut etre suis-je trop fatigue pour faire du social. Nous mangeons alors qu-il pete, crache et fait un bruit pas possible. Il regarde la television dans sa tente de camping. Il y a du bordel de partout qui traine, on dirait une decheterie. Apres le repas sur une table que j-ai lavee a 3 reprises, chacun tente de se laver dans des douches salissimes, se prepare pour la nuit, tandis que le vieux con hausse le son de sa television. Les boules quies dans les oreilles, nous tentons de nous endormir. C-est le matin qu-il va payer le prix de sa connerie, car nous nous leverons tot, tres tot en parlant fort boules quies oubliees dans les oreilles, va savoir pourquoi, pour entamer une autre "journee comme les autres".