mercredi 17 octobre 2012

Un raccourci qui rallonge ... petite epopee du Colorado a l'Utah



Dans une auberge hippies de Greenwood Spings, je regarde la carte. Nous restons 5 jours a glander en passant du bar, des restaurants aux bains thermaux. Nous profitons de rien faire. Mais je regarde la carte tous les jours et essaie de planifier notre voyage. Dingue... je vois un raccourci. Un route semble etre possible entre un point A et un point B. Je dis a Fab... "On y va, ca va etre l'aventure...". Il hesite fortement. Je ressens une separation probable. J'achete une carte et une boussole a la va-vite. Je me renseigne sur le trajet. Personne ne le connait vraiment. Les habitants du coin disent qu'ils ne sont jamais alles plus loin que leur departement (le Colorado ou nous sommes). Sur la carte, on passe du Colorado a l'Utah. La route semble etre possible mais nous n'avons pas toutes les cartes en main, c'est le cas de le dire.

Nous faisons les courses ou plutot, Fab qui a pris la "Bonne Decision" choisit de venir avec et prend l'initiative de faire les courses. Il prend une quantite de nourriture magistrale pour traverser "notre route qui raccourci". Beaucoup d'eau, comme des chameaux. Nous partons. Le premier jour est tranquille, malgre une belle montee, un vent de face sur le plateau d'ou nous voyons un magnfifique canyon. Nous nous rechargeons en eau dans une station service a l'aide d'un tuyau d'eau qui sort du milieu de la piece principale de la station. Nous continuons a rouler et nous campons.

Le matin, nous trouvons des gouilles d'eau, une riviere pour me laver. Nous filtrons l-eau qui nous servira pour la journee. Nous nous chargeons en eau... nous avons peur d'etre assoife. Nous traversons une pleine aride. Le gravier, puis le sable recouvre petit petit la route. Elle se transforme en du ... tout terrain. C'est beau, sauvage. Personne autour de nous sur des kilometres. Les chocottes. Une descente incroyable sur une route rouge de sable parfois tassee, parfois molle. A notre droite, de magnifiques rochers rouges. Mais... ca tabasse dans les bras. Puis, le moment plat arrive. "Sand Flat" est le nom de la plaine a franchir. Nous poussons les velos a pied. Parfois dessus, a 5 km/h ou 6, mais pas plus. Cela dure long. Nous tombons des velos et nous marrons. Puis, nous traversons une riviere sans pont... ca rafraichit les pieds. Le pont, lui, a brule des annes auparavant nous a-t-on dit. Ou sont les restes ? Nous ne voyons rien. Nous continuons, sortons du sable et retrouvons notre goudron adore... ca roule. Nous campons pour une autre nuit, les pieds pas trop puants puisque le bain etait obligatoire.
Le lendemain, nous longeons la riviere du Colorado, brune degeux. Mais les montagnes autour de nous sont grandioses. Nous passons une journee facile a rouler sur de l'asphalte et a comprendre que l'aventure du sable est terminee. Dommage et pourtant on est bien content le soir meme d'arriver dans une ville, d-aller au Mac Do, de trouver une auberge sympa mais crado et de prendre une douche, une vraie avec du savon et de l'eau chaude. Quelle epopee. Et dire que c'etait juste une route, un raccourci. Je crois que nous allons prendre plus souvent des raccourcis... meme si au bout du compte, cela rallonge. Mais quel sourir de retrouver la civilisation apres l'effort. Quelle contradiction avons-nous au fond de nous ?


4 commentaires:

  1. Bravo vous êtes mes héros!

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  2. Fantastique!
    ça donne envie...
    ... encore que le vélo ce serait pas trop mon truc!

    Bonne suite!

    Mario

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  3. C'est beau, c'est sauvage !

    Jvoulais aussi vous dire qu'en essayant de lire votre article "un jour comme les autres" ecris en gris sur noir sur mon téléphone (?!) je suis rentré dans la bouture d'en face %)
    Parchoc pété et un grand monent de solitude

    :)

    Profitez bien !

    Yves et Jess

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